Il existe, à quelques pas du canal Saint-Martin, un discret salon d’où s’échappe le parfum des madeleines, les effluves du café crémeux de nos grands-mères, les arômes d’une enfance légère, le souvenir de nos mignons pêchés gourmands.
La Chambre aux Oiseaux c’est toute la poésie des saveurs d’autrefois dans un décor douillet et désuet, imaginé par Hervé et Léna…
Une Bakery-coffee shop aux allures de salon de thé, livrant à nos papilles quelques divines douceurs d’antan…
Janou a semé ici son romarin et ses épices provençales. Là, sur le sol pavé du Marais, à quelques pas de la Place des Vosges. Seul le chant des cigales manque à l’appel, pour le reste, nous y sommes.
Niché dans un recoin planqué de la place Saint-Honoré, au fond d’une impasse joliment famée, on vise la coquette terrasse de Little Georgette.
Ici nos âmes bien éduquées s’encanaillent, forcées de jouer les piques assiettes face à la carte chargée de micros portions…
On en a par dessus la tête et l’estomac de se remplir la panse de pizzas aux saveurs inchangées… Et pourtant la récidive est tentante pour ce plat sans surprise, vite fait englouti, commandé au troquet d’en bas ou livré à dos de mobilettes rouges. Alors pour craquer futé, on squatte les nappes à carreaux noirs et blancs du Pink Flamingo Pizza pour une folle dégustation !
Trait d’union entre les boulevards Exelmans et Murat, le bistrot des Deux Stations ne sait plus où donner de l’entrée et aguiche les passants de l’une et l’autre de ces artères.
Un air de guinguette souffle sous les stores vermeils des deux terrasses… Guirlandes aux ampoules multicolores, chaises en fer rouges et bleues, assises brandées vintage, le pari est réussi, le look est irrésistible.
Légèrement à l’écart du zèle de la rue des Francs-Bourgeois, le Café des Musées impose son charme authentique et sa vitrine boisée au cœur du quartier du Marais. À contre-courant des bistrots parisiens classiques, voilà une adresse qui a le chic de bouleverser nos repères ; Àl’entrée, oublions le bar ou comptoir de rigueur, apprécions plutôt la cuisine ouverte qui joue les hôtes sur le pas de porte ! Un accueil farci et grillé à point…
Au cœur de la rue des Barres, entre Seine et Marais, les tables et chaises brinquebalantes de L’Ebouillanté jouent les stars. Investi en terrasse d’enfer, l’escalier pavé de cette voie piétonne s’impose comme « le » bon coin à ne pas manquer cet été.
Le sol dallé est capricieux et l’équilibre approximatif, mais qu’importe, l’adresse elle, est loin d’être bancale…
États-Unis, New York
Soho, Kenmare Street, une poignée de New Yorkais s’affichent en vitrine d’un vieux tacos mexicain. Négligemment assis sur de hauts tabourets, ils engloutissent nachos et tapas sans douce mesure. Au-dessus de leur tête, un néon rétro indique « Corner » et les plats s’inscrivent en lettres autocollantes sur la devanture du boui-boui. Une adresse douteuse, qui ne ralentit en rien la cadence de nos pas, et pourtant….
Stop ! Marche arrière.
Royaume-Uni, Londres
Que les mauvaises langues qui jugent bien vite les petits plats de nos chers voisins anglais se taisent définitivement ; Qu’elles viennent plutôt chatoyer leurs papilles et cajoler leurs palais à La Fromagerie.
Adresse incontournable des amateurs de cheese et produits frais… Une épicerie fine aux ressources plus alléchantes les unes que les autres… Mais avant de garnir votre panier, optez pour un déjeuner sur le pouce autour de l’immense table à partager qui trône dans l’arrière boutique dite « Tasting Cafe ». À la carte ou à l’ardoise : soupes, gaspachos, tartes affriolantes, terrines et charcuteries et bien sûr les incontournables assiettes de fromages français, anglais ou italiens, pour un généreux bouquet de saveurs.
Collez votre nez à la vitrine très 60′s du Bistrot des Dames et observez le spectacle. Aux murs, quelques affiches décolorées se pâment face à d’autres cadres vétustes, supports de photos elles aussi tachées par le temps… Au sol, banquettes de cuir rouge et chaises en bois vernis accueillent nos très chers postérieurs. Là, une barre cylindrique pointe ses références « cabaret » entre deux tables et… Oups, la porte cède et le museau toujours en l’air, il est temps de rentrer. Des abords chaleureux, un apéritif est offert en guise de coupe-impatience, ici le mot « réservation » n’existe pas, alors on s’empresse au bar en attendant plus ou moins sagement son tour…
